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Conclusions

L’évaluation préopératoire a évolué vers un paradigme mettant davantage de poids sur la préparation et la cardioprotection pharmacologiques plutôt que sur la quantification des risques en multipliant les examens. En effet, un test cardiologique n’est utile que s’il conduit à une modification de la thérapeutique et de la prise en charge périopératoire. Son impact sur la simple stratification du risque opératoire est insignifiant. D'autre part, les biomarqueurs se sont révélés plus efficaces et moins complexes que les tests pour définir le risque des coronariens (troponines) et des insuffisants cardiaques (BNP, NT-proBNP).

La cardioprotection comprend plusieurs volets.
 
  • Continuation des médicaments nécessaires à l’équilibre hémodynamique et rythmologique.
  • Correction de l'anémie préopératoire.
  • Revascularisation coronarienne, β-bloqueurs, pace-maker: mêmes indications qu’en cardiologie.
  • Anti-plaquettaires: les risques liés à leur interruption sont en général plus élevés que ceux liés au risque hémorragique, sauf cas particuliers; l’aspirine en prévention secondaire ne devrait jamais être interrompue.
  • Statines: elles paraissent diminuer le risque opératoire des coronariens.
 
Le contrôle de la fréquence cardiaque (60-65 batt/min) et la stabilité hémodynamique per- et postopératoire sont les éléments-clés de la prévention des accidents cardiaques. Le contexte chirurgical ne modifie en rien les indications à la revascularisation coronarienne, qui sont essentiellement le syndrome coronarien aigu et l’angor réfractaire. Comme il est exclu d'opérer un malade dans le mois qui suit une revascularisation et risqué de le faire avant 3-6 mois, toute intervention sur les coronaires retarde considérablement la chirurgie.
 
 

© CHASSOT PG, DELABAYS A, SPAHN D, Mars 2010, dernière mise à jour Août 2019