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Conclusions

Malgré un demi-siècle de progrès constant, la chirurgie cardiaque reste une thérapeutique à risque pour les patients; ceux-ci continuent à représenter un contingent majeur dans l'occupation des lits de soins intensifs chirurgicaux. Pourtant, la cardiochirurgie semble se diviser actuellement en deux tendances opposées. D'une part, on assiste à une explosion de techniques minimalement invasives, notamment avec des dispositifs percutanés autorisant des interventions sous sédation et anesthésie locale comme les TAVI ou les MitraClip™; à ces nouveautés s'ajoutent la tentation de se dispenser de CEC avec les pontages à cœur battant et la volonté de simplifier la prise en charge postopératoire avec les options en circuit rapide (fast-track surgery). D'autre part, l'activité opératoire concerne des malades de plus en plus lourds, requérant souvent une assistance circulatoire mécanique momentanée ou à long terme, et faisant de longs séjours en soins intensifs où ils accaparent une bonne partie des disponibilités du personnel soignant. 
 
Dans les deux cas, les performances de l'anesthésiste en salle d'opération retentissent directement sur le devenir immédiat des patients. Ses choix de prise en charge conditionnent les possibilités d'extubation précoce, et la qualité de ses prestations influence directement l'incidence des complications. Dès lors, la continuité dans la gestion clinique des cas est essentielle entre le bloc opératoire et les soins intensifs. Bien au-delà d'une simple collaboration, il s'agit d'une homogénéité dans les concepts thérapeutiques que seules peuvent réaliser les institutions qui bénéficient d'un heart team au sein duquel les anesthésistes et les intensivistes sont spécialisés dans le domaine cardiologique et sont fusionnés dans une même équipe en charge du per- et du postopératoire



© CHASSOT PG, MUSTAKI JP, BOVY M, Juin 2008, dernière mise à jour, Octobre 2018
23. Complications après chirurgie cardiaque