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Impact
Les investigations cardiologiques habituelles consistent en radiographie du thorax (face et profil), ECG, échocardiographie transthoracique, tests d’effort et coronarographie. Elles révèlent quatre aspects des cardiopathies.
- L’anatomie et la fonction cardiaques (échocardiographie, CT-scan, IRM);
- Une athéromatose ou des sténoses coronariennes (coronarographie, angio-CT, angio-IRM);
- Un déficit de perfusion myocardique (scintigraphie, IRM au gadolinium);
- Des anomalies électriques ou de contraction ventriculaire dues à l’ischémie (ECG d’effort, échocardiographie de stress, angio-IRM).
Les tests d’effort ont pour but de mettre en évidence une ischémie myocardique en stressant le myocarde par un exercice physique (bicyclette, tapis roulant), par une augmentation de sa consommation d’O2 (dobutamine, atropine, pacing) ou par une vasodilatation coronarienne et un effet de vol (dipyridamole, adénosine). On peut évaluer l’ischémie par les altérations électriques (ECG d’effort), les modifications de la cinétique segmentaire (échocardiographie) ou les changements dans la perfusion myocardique (scintigraphie au thallium 201 ou technetium-99m, SPECT, PET) [3,4,5]. Le risque lié aux tests d’effort est < 0.03%. L’anatomie coronarienne, enfin, est démontrée par l’IRM, le CT-scan et la coronarographie.
Les investigations cardiologiques préopératoires comme les tests d'effort retardent l'intervention et en augmentent le coût. Elles n'ont de sens que si elles répondent à une question précise et que si elles débouchent sur une sanction thérapeutique: revascularisation coronarienne pour ischémie myocardique active, optimalisation du traitement d'une insuffisance cardiaque ou d'une arythmie, par exemple. Leur impact sur la simple stratification du risque opératoire est insignifiant [1,3]. Pour limiter les épreuves d'effort aux patients chez qui elles ont le plus de chance d'être positives et de conduire à une modification de la prise en charge, il est actuellement recommandé de doser d'abord les biomarqueurs (troponines-HS I/T et BNP/NT-proBNP) chez les patients à risque avant des interventions intermédiaires ou majeures [2,3,6].
© CHASSOT PG, DELABAYS A, SPAHN D, Mars 2010, dernière mise à jour, Août 2019
Références
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- DEVEREAUX PJ, SESSLER DI. Cardiac complications in patients undergoing major noncardiac surgery. N Engl J Med 2015; 373:2258-69
- DUCEPPE E, PARLOW J, MACDONALD P, et al. Canadian Cardiovascular Society Guidelines on perioperative cardiac risk assessment and management for patients who undergo noncardiac surgery. Can J Cardiol 2017; 33:17-32
- FLEISHER LA, FLEISCHMANN KE, AUERBACH AD, et al. 2014 ACC/AHA Guideline on perioperative cardiovascular evaluation and management of patients undergoing noncardiac surgery: a report of the American College of Cardiology/American Heart Association Task Force on Practice Guidelines. Circulation 2014; 130:e278-e333
- KRISTENSEN SD, KNUUTI J, SARASTE A, et al. 2014 ESC/ESA Guidelines on non-cardiac surgery: cardiovascular assessment and management. Eur Heart J 2014; 35:2383-431
- ZARINSEFAT A, HENKE P. Update in preoperative risk assessment in vascular surgery patients. J Vasc Surg 2015; 62:499-509