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Indications et impact

Bien qu’elle ait moins d’impact en chirurgie non-cardiaque, l’ETO y est utile dans cinq situations différentes [4,6,7,8].
 
  • Diagnostic étiologique d’une instabilité hémodynamique grave et inattendue, réfractatire à la thérapeutique.
  • Diagnostic différentiel d’une hypoxie ou d’une arythmie inexpliquée.
  • Monitorage dans les situations où les pressions de remplissage et d’éjection ne sont pas un critère fiable (cardiomyopathie obstructive ou restrictive, valvulopathies, cardiopathies congénitales, etc).
  • Monitorage de certains cas d’ischémie myocardique et de dysfonction ventriculaire à haut risque (syndrome coronarien aigu, dilatation ventriculaire, patient sous assistance).
  • Interventions spécifiques (transplantation hépatique et pulmonaire, neurochirurgie en position assise, etc).
  • Aide à la ponction: pose de voie veineuse centrale, péricardiocentèse, drainage d'épanchement pleural.
Comme l’ETO n’est pas utilisée systématiquement en dehors de la chirurgie cardiaque, son impact général y est difficile à évaluer parce que les indications dépendent largement des habitudes et des disponibilités propres à chaque institution. Les indications à l’ETO sont en général classées en trois catégories : essentielle (catégorie I), utile mais non nécessaire (catégorie II) et incertaine (catégorie III). La seule indication de catégorie I est l’instabilité hémodynamique grave inexpliquée ; dans cette situation, le diagnostic est posé dans 80% des cas et un changement thérapeutique majeur intervient dans 37 à 67% des cas [1,2,5]. Dans les deux autres catégories, les modifications thérapeutiques sont moins fréquentes (31% et 25%) ; des décisions vitales ne dépendent de l’ETO que dans 15% des cas. Les conséquences de l’examen sont une modification majeure dans le choix des médicaments (47-55%) ou dans le remplissage liquidien (24%), et une indication chirurgicale dans 23% des cas [1,3]. Dans un quart des cas, l'ETO est utilisée comme substitut au cathéter artériel pulmonaire [7].
 

 
ETO en chirurgie non-cardiaque
L'ETO offre un intérêt majeur dans quatre situations:
    - Instabilité hémodynamique inexpliquée
    - Monitorage dans les situations où les pressions et les débits ne sont pas un critère fiable
    - Monitorage dirigé des ventricules (ischémie, fonction)
    - Indications spécifiques (transplantation hépatique ou pulmonaire)


© CHASSOT PG, BETTEX D. Mars 2011, Avril 2019; dernière mise à jour, Mars 2020


Références
 
  1. BRANDT RR, OH JK, ABEL MD,  et al. Role of emergency intraoperative trasesophageal echocardiography. J Am Soc Echocardiogr 1998; 11:972-7
  2. DENAULT AY, COUTURE P, McKENTY S, et al. Perioperative use of transesophageal echocardiography by anesthesiologists: impact in noncardiac surgery and in the intensive care unit. Can J Anaesth 2002; 49:287-93
  3. HOFER CK, ZOLLINGER A, RAK M, et al. Therapeutic impact of intraoperative transoesophageal echocardiography during noncardiac surgery. Anaesthesia 2004; 59:3-9
  4. KNEESHAW JD. Transoesophageal echocardiography (TOE) in the operating room. Br J Anaesth 2006; 97:77-84
  5. KOLEV N, BRASE R, SWANEVELDER J, et al. The influence of transesophageal echocardiography on intra-operative decision making. An European multicentre study. Anaesthesia 1998; 53:767-73
  6. MAHMOOD F, SHERMAN SK. Perioperative transesophageal echocardiography: current status and future directions. Heart 2016; 102:1159-67
  7. SCHULMEYER MC, SANTELICES E, VEGA R, et al. Impact of intraoperative transesophageal echocardiography during noncardiac surgery. J Cardiothorac Vasc Anesth 2006; 20:768-71
  8. SUBRAMANIAM B, KYUNG WP. Impact of TEE in noncardiac surgery. Int Anesthesiol Clin 2008; 46:121-36
25. Echocardiographie transoesophagienne 1ère partie