Step 1 of 1

Conclusions

Les progrès de la cardiochirurgie, de la cardiologie et de la réanimation pédiatriques ont eu deux conséquences majeures pour l’anesthésie. Premièrement, on opère de plus en plus tôt des cardiopathies de plus en plus complexes, ce qui rend la prise en charge de ces enfants extrêmement spécialisée et ce qui centralise ces interventions dans des centres dédiés à ce type de traitement. Deuxièmement, les enfants qui survivent sont de plus en plus nombreux, soit qu’ils aient bénéficié d’une correction totale, soit qu’ils aient subi une palliation non-anatomique. De ce fait, il n’est pas rare de les retrouver ultérieurement pour une intervention de chirurgie non-cardiaque. Il est donc important que chaque anesthésiste ait des notions de base sur les cardiopathies congénitales, même si les cas complexes doivent être pris en charge dans des centres où pratiquent des médecins investis dans ce domaine.
 
Par ailleurs, il est intéressant de constater qu'il existe très peu de recommandations fondées sur un haut degré d'évidence pour la prise en charge en salle d'opération des enfants souffrant de cardiopathies congénitales, notamment en ce qui concerne la CEC ou la protection cérébrale. La variabilité des pathologies et la rareté des cas empêchent d'établir de grandes séries randomisées sur lesquelles on pourrait instaurer une règle de l'art. De ce fait, les routines reposent essentiellement sur un consensus d'experts et sur l'expérience des grands centres. Celles qui sont décrites ici n'ont aucune prétention à représenter davantage que ce qui fonctionne entre les mains des auteurs. 



© BETTEX D, BOEGLI Y, CHASSOT PG, Juin 2008, dernière mise à jour Mai 2018
14. Anesthésie pour la chirurgie cardiaque pédiatrique